C’est une mesure très attendue par les résidents, qui viendrait compléter l’offre de soins de la Principauté. Alors que l’intérêt pour les médecines alternatives est grandissant à Monaco, ces dernières ne sont toujours pas reconnues, ni encadrées. Les élus, unanimes, ont alors voté une proposition de loi, en décembre 2019, pour mettre en place un cadre législatif réglementaire, qui est un gage de garantie et de sérieux, autant pour les usagers que pour les praticiens.

Lors de la lecture de son rapport, Marine Grisoul, Conseillère Nationale, détaillait : « Même si la plupart de ces pratiques ne reposent pas sur une efficacité scientifique démontrée ou reconnue de manière certaine, force est de constater que certaines participent à préserver ou à améliorer le bien-être des personnes auxquelles elles sont dispensées. Il ne s’agit donc pas de substituer la médecine traditionnelle par des médecines douces, mais de les utiliser comme des thérapies complémentaires, venant compléter notre offre de soins en Principauté. »

Concrètement, dans la proposition de loi votée à l’unanimité par le Conseil National, chaque activité devra être étudiée, au cas par cas, dans le cadre d’une commission. Cette dernière sera composée d’ordres représentatifs des professions médicales et de services du Gouvernement, qui émettra un avis en appréciant les diplômes, et s’assurant que la pratique en question n’empiète pas sur le domaine médical. C’est ensuite au Ministre d’Etat, après l’avis de cette commission, qui décidera ou non de délivrer l’autorisation d’exercice.

Le Gouvernement a fait savoir à l’Assemblée, le 2 juin 2020, son intention de transformer cette proposition de loi en projet de loi, qui sera déposée, au plus tard, le 2 juin 2021 prochain sur le bureau de l’Assemblée.