La question des masques de protection se pose malheureusement aussi en Principauté. La délégation du Conseil National a demandé lors de la première réunion du Comité Mixte de Suivi Covid-19, que cette question soit enfin réglée pour #Monaco.
En plus des besoins fondamentaux pour les personnels soignants, il faut également pouvoir protéger : les agents de la Sûreté Publique, les personnels des micro-crèches qui assurent la garde des enfants des personnels soignants et ceux sollicités par l’Etat, les personnels soignants ou les travailleurs sociaux intervenant à domicile et plus généralement, toute personne en contact avec du public (caissières de supermarchés, commerçants…)

Le Conseil National demande également l’approvisionnement massif de masques à destination de toute la population et dans les meilleurs délais. Le sentiment d’insécurité généré par la pénurie persistante de masques en pharmacies n’a que trop duré. Le 19 mars en séance publique, le Conseiller-Ministre des Affaires Sociales et de la Santé avait déclaré ne pas avoir à répondre au Conseil National. La Croix-Rouge de Monaco a réussi à importer des masques et les circuits privés auraient pu subvenir aux besoins urgents pour Monaco.

À Monaco, pour 37000 habitants, la fourniture massive de masques de protection doit être la règle. Le Conseil National demande par ailleurs une politique de dépistages massifs. Comme le préconise l’OMS : « testez, testez, testez ! » Le Conseil National demande une généralisation des tests à l’ensemble des résidents et des actifs de la Principauté. Toutes les politiques de dépistage massif se sont avérées efficaces ailleurs dans le monde.

Comme le dit très justement le Docteur et ancien Ministre, Jean LEONETTI : «Aujourd’hui, on nous dit que les tests pour le diagnostic seraient inutiles, puisque le virus circule dans la population. On réserve donc les tests aux soignants symptomatiques et aux patients symptomatiques avec une pathologie associée. En fait, cette restriction ne se justifie que par la pénurie, comme les masques de protection étaient jugés inutiles car on en manquait. Comment par ailleurs expliquer à un patient qui tousse et qui a de la fièvre que le test n’est pas pour lui et qu’il peut rentrer chez lui avec du Doliprane ?
Il est temps d’adapter les moyens à la situation et non de tenter de justifier la limitation des moyens par leur prétendue inutilité.»

Il existe des solutions éprouvées et disponibles rapidement. Les élus ont présenté aujourd’hui en réunion les contacts de deux fournisseurs de tests sérologiques, pour tester tous les résidents et tous les actifs de notre pays. Notre pays doit se doter une politique autonome de dépistage généralisé.